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Bitcoin est un mauvais moyen de financer les manifestations d'Ottawa, et c'est une bonne chose
Financer une manifestation illégale n’est T acceptable, quelle que soit la devise, même si le recours du gouvernement à la Loi sur les mesures d’urgence devrait inquiéter tous les Canadiens.
Le Bitcoin a été présenté comme un moyen viable de financer les manifestants du convoi de camions à Ottawa, lorsque les plateformes fiduciaires comme GoFundMe ne fonctionnent T . Mais il s'est avéré être une solution loin d'être idéale pour financer le convoi de camionneurs. Et c'est une bonne chose pour la société démocratique canadienne.
Les manifestations de 20 jours à Ottawa sont depuis longtemps devenues illégales. Comme toute autre manifestation illégale en sol canadien, il faut y mettre fin. Un financement peu fiable ne fait que réduire les dégâts, surtout si ce financement peut être réorienté vers un fonctionnement encore moins fiable.
JP Koning, chroniqueur CoinDesk , a travaillé comme analyste actions dans une société de courtage canadienne et comme rédacteur financier dans une grande banque canadienne. Il anime le blog populaire Moneyness.
Ne vous méprenez T . En tant que Canadien, je suis conscient que la protestation démocratique est essentielle. C'est ONEun des nombreux moyens dont disposent les citoyens pour changer les mentalités et initier le changement. L'argent est essentiel pour soutenir la protestation. Et le convoi de camionneurs d'Ottawa – né d'une manifestation contre l'obligation vaccinale contre la COVID-19 – a bien démontré la puissance de plusieurs nouveaux outils financiers en ligne, propices aux manifestations : le financement participatif, les virements bancaires instantanés et le Bitcoin.
Une campagne GoFundMe pour financer le convoi d'Ottawa a débuté le 14 janvier et a atteint 7,9 millions de dollars quelques semaines plus tard.a été annulépar GoFundMe le 4 février pour avoir enfreint ses conditions d'utilisation, une campagne de remplacement hébergée sur le site de financement participatif américain concurrent GiveSendGo a dépassé ce montant en quelques jours.se trouve actuellementà 9,5 millions de dollars.
Un parallèlecollecte de fonds Bitcoin, organisé par un groupe de soutien aux camionneurs appeléHonkHonkHodl, sur Tallycoin, un site de financement participatif basé sur le bitcoin, a rapidement levé 21 bitcoins (900 000 $). 400 000 $ supplémentaires ont étéaurait fait un donaux organisateurs via Virement Interac, la version canadienne de Zelle.
Sur le même sujet : Dan Kuhn - Les humains sont le dernier problème du financement participatif Bitcoin pour les manifestations contre les camions au Canada
Lorsqu'une manifestation devient illégale, c'est à la police d'intervenir et de la disperser. Toute incapacité de sa part à le faire porte atteinte à ONEun des autres piliers essentiels de la société démocratique : la primauté du droit. Si la loi ne fonctionne plus, le Canada sombrerait rapidement dans un chaos perpétuel.
Le 9 février, la manifestation avait atteint un stade illégal. Ce jour-là, le service de police d'Ottawamanifestants avertisIls commettaient des méfaits, une infraction criminelle. Le « blocage illégal » des rues empêchait les citoyens d'utiliser, de jouir et de faire fonctionner leurs biens en toute légalité, déclarait le service de police dans un communiqué de presse. Le convoi fut donc sommé de cesser son blocage du centre-ville d'Ottawa.
Mais les manifestants n'ont T obtempéré.
Lorsque les manifestations sont illégales, les forces de l'ordre disposent de plusieurs outils pour rétablir l'ordre, notamment les arrestations, la pose de clôtures, le contrôle de l'espace et la négociation. Mais le gouvernement provincial de l'Ontario a ajouté un levier supplémentaire qui (à ma connaissance) n'a jamais été utilisé pour contrôler une manifestation illégale au Canada : il a mis fin à l'immense campagne de financement participatif du convoi.
Le procureur général de l'Ontario a obtenuune ordonnance de restrictiond'un juge ontarien gelant tous les dons reçus via les deux campagnes GiveSendGo du convoi. L'ordonnance de blocage, émise en vertu deArticle 490.8du Code criminel du Canada, a également étendu aux fonds GiveSendGo déjà transférés aux organisateurs du convoi, y compris l'organisme à but non lucratif du convoi.justification légalecar l'ordonnance de restriction visait l'utilisation des fonds pour commettre un « délit criminel de méfait ».
DonnerEnvoyerAllerse vantait L'ordonnance de blocage ne s'appliquait T à lui, mais il s'agissait d'une vantardise creuse. Toute banque canadienne recevant un virement bancaire de GiveSendGo destiné au compte du convoi était tenue de le geler immédiatement, sous peine d'enfreindre la loi. L'ordonnance avait ainsi paralysé les 9 millions de dollars de fonds participatifs.
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Bien que la collecte de fonds en Bitcoin Tallycoin ne soit pas mentionnée dans l'ordonnance restrictive, elle n'était pas moins susceptible d'être gelée que les fonds sur GiveSendGo. Les coordinateurs de la collecte de fonds en Bitcoin avait envisagédistribuer les 21 bitcoins issus du financement participatif aux mêmes chefs de convoi bénéficiaires de la campagne GiveSendGo. Ces chefs de convoi convertiraient ensuite les bitcoins en dollars canadiens via une plateforme d'échange et les dépenseraient.
Il est assez facile de repérer la faiblesse. Le même juge qui a émis une ordonnance de blocage sur les fonds GiveSendGo de l'organisme sans but lucratif aurait également pu l'émettre sur les bitcoins collectés sur Tallycoin par l'organisme. Aucune plateforme d'échange de Bitcoin au Canada n'allait toucher à ces fonds, confinant ainsi les 21 bitcoins au même purgatoire que les 9 millions de dollars de fonds GiveSendGo.
Les coordinateurs de la collecte de fonds Bitcoin ont depuis déménagé à une stratégie compliquée Il s'agit de payer directement les camionneurs en bitcoins, l'idée étant d'éviter les points de contrôle uniques. Mais échapper à une infrastructure centralisée revient à soumettre les camionneurs à tous les inconvénients du bitcoin, réduisant ainsi l'efficacité de la collecte de fonds. Cela ne devrait donc T inquiéter outre mesure les forces de l'ordre.
Les efforts visant à réprimer la manifestation illégale ont depuis lors pris de l'ampleur avec l'invocation par le gouvernement fédéral de la Loi sur les mesures d'urgence, une loi qui lui confère des pouvoirs supplémentaires en période de crise nationale. Entre autres, la Loi sur les mesures d'urgencepermet temporairementLes institutions financières canadiennes doivent geler les comptes de toute personne ou entreprise liée aux blocages illégaux. Une ordonnance du tribunal n'est pas nécessaire, et le gouvernement affirme qu'il protégera les banques contre ces blocages.être poursuivi en justicepour dommages et intérêts.
De plus, les institutions financières doivent divulguer à la Gendarmerie royale du Canada ou à l’agence de renseignement du Canada, le SCRS, si elles détiennent des fonds pour les participants à la manifestation.
Ces mesures contribueront à contrecarrer les tentatives de financement interpersonnel par Bitcoin . La GRC a envoyé des lettres Les plateformes d'échange canadiennes de Cryptomonnaie ont été invitées à cesser toute transaction avec 30 adresses Bitcoin différentes, vraisemblablement celles impliquées dans la collecte de fonds Tallycoin. Les transactions Bitcoin étant publiques et traçables, les plateformes pourront geler les comptes des camionneurs s'ils sont liés aux adresses sous embargo.
Les pouvoirs conférés par la Loi sur les mesures d'urgence me mettent très mal à l'aise. C'est une chose d'utiliser les voies légales habituelles, comme l'article 490.8 du Code criminel, pour obtenir des ordonnances de restriction contre des acteurs importants impliqués dans des méfaits et des blocages illégaux. Cela me semble un ajout judicieux à l'arsenal des forces de l'ordre pour mettre fin aux manifestations illégales. Nous savons que cela a fonctionné. Les 9 millions de dollars de fonds GoFundMe sont bloqués.
Mais il est tout à fait différent d'introduire des mesures spéciales pour geler tous les comptes liés à la manifestation, et ce, sans ordonnance du tribunal ni possibilité pour les citoyens de poursuivre les banques en justice. Des Canadiens indignes d'avoir fait un don de 20 $ à une cause qu'ils ne comprenaient T entièrement pourraient se retrouver dans le rayon d'action de l'explosion.
Les Canadiens ne connaissent T encore tous les détails crus qui ont poussé le gouvernement à invoquer la Loi sur les mesures d'urgence. Mais lorsque viendra le temps de l'enquête officielle obligatoire sur les actions du gouvernement, celui-ci devra prouver aux citoyens qu'il entendait empêcher bien plus qu'un simple « blocage illégal » des rues d'Ottawa, mais quelque chose de véritablement sinistre. En attendant, les pouvoirs conférés par la Loi sur les mesures d'urgence devraient inquiéter tous les Canadiens.
Примечание: мнения, выраженные в этой колонке, принадлежат автору и не обязательно отражают мнение CoinDesk, Inc. или ее владельцев и аффилированных лиц.