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L'organisateur du convoi de la liberté dont les actifs Crypto ont été saisis
Les leaders des manifestations des camionneurs canadiens nous ont involontairement appris qu'un simple citoyen de ce pays peut demander avec succès à un juge de saisir les Crypto d'autrui. C'est pourquoi Tamara Lich figure ONE les personnalités les plus influentes de 2022 selon CoinDesk.
Pour certains, le nom de Tamara Lich évoque des visions de camions semi-remorques klaxonnant et de grandes foules de manifestants scandant « Liberté !
Pour d'autres, en particulier ceux du Crypto, Lich est un accusé dans une affaire recours collectif cela représente un moment déterminant dans l'histoire de la Crypto au Canada : la première fois que des citoyens privés ont demandé avec succès à un juge d'accorder une injonction Mareva et ainsi de « geler » les portefeuilles de Cryptomonnaie (bien que jusqu'à présent, l'injonction ne semble avoir été que partiellement couronnée de succès).
Alors, qu'est-ce qu'une injonction Mareva ? Le nom « Mareva » vient de l'arrêt anglais original de 1975 :Mareva Compania Naviera SA c. International Bulkcarriers SAAu Canada (qui dispose d'un système juridique distinct et indépendant de celui du Royaume-Uni), si une victime présumée de fraude, ou un plaignant, poursuit un fraudeur présumé, ou un défendeur, le plaignant peut Request au tribunal de geler proactivement les biens du défendeur avant le procès. Cela empêche le défendeur de se débarrasser de ses biens pour éviter de payer le plaignant en cas de jugement civil défavorable.
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Lich est devenue une accusée de Mareva et le visage du soi-disant « convoi de la liberté » du Canada, en raison de son rôle dans l'organisation et la collecte de fonds pour les manifestations d'un mois qui cherchaient à faire pression sur les politiciens pour qu'ils suppriment les mandats COVID-19 du Canada.
Elle n'a T agi seule, mais en tant que figure la plus populaire (sinon la plus populaire) parmi les organisateurs des manifestations, elle est devenue le visage du mouvement de protestation. Des résidents du centre-ville d'Ottawa (où les manifestations ont eu lieu du 22 janvier au 23 février 2022) ont exprimé leur amertume en la citant (ainsi que 79 autres défendeurs) dans un recours collectif réclamant plus de 306 millions de dollars canadiens (actuellement 228 millions de dollars américains) en « indemnisation pour les dommages causés à ceux qui vivent, font des affaires ou travaillent au CORE-ville [d'Ottawa] ».
Des documents judiciaires montrent que Lich était « l'organisateur de la collecte de fonds du Freedom Convoy sur les plateformes de financement participatif GoFundMe et GiveSendGo ». SelonLe National Post, un journal canadien, le convoi a récolté plus de 24 millions de dollars, dont la majeure partie a été reversée aux donateurs après que GoFundMe a exprimé des inquiétudes quant à la nature des manifestations. GiveSendGo a suivi le mouvement après avoir été contraint d'interrompre la campagne par une ordonnance du tribunal du gouvernement provincial de l'Ontario.
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Durant les derniers jours des manifestations, le PRIME ministre canadien Justin Trudeau a invoqué la Loi sur les mesures d'urgence pour la première fois dans l'histoire du pays. Cette mesure a conféré au gouvernement fédéral des pouvoirs supplémentaires pour réprimer les manifestations, notamment la possibilité de geler les comptes bancaires liés au Convoi de la liberté et à ses partisans.
Les mécanismes de financement traditionnels étant fermés, Lich et son équipe se sont tournés vers la Crypto. Données en chaînemontre que le convoi a collecté environ 20 Bitcoin (BTC), d'une valeur d'environ 1,1 million de dollars à l'époque.
Les plaignants du recours collectif ont ensuite découvert « des preuves considérables concernant le projet de distribuer les fonds au plus vite, en partie pour favoriser les manifestants, mais aussi pour éviter toute mesure coercitive », selon les documents judiciaires. C'est alors que l'injonction Mareva a été demandée et accordée.
L’injonction semble avoir été partiellement couronnée de succès, et unecombinaison de Crypto et d'argent liquide totalisant plus de 6 millions de dollarsa finalement été transféré sur un compte séquestre tiers et gelé jusqu'à la conclusion du recours collectif, qui est toujours en cours au moment de cette publication.
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Le mot clé ici est « partiellement ».Selon un article de la Société Radio-Canada (CBC), la police n'a réussi à saisir qu'environ 6 BTC sur les BTC collectés. Néanmoins, les autorités semblent confiantes de pouvoir retrouver et saisir les Bitcoin restants, qui semblent avoir été transférés vers des centaines de portefeuilles plus petits.
Selon l'article, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) affirme « avoir la capacité de saisir et de récupérer des actifs en monnaie numérique, en évoquant des cas passés où la Couronne a poursuivi avec succès des Crypto ».
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ONEune des leçons clés que Lich et ses homologues nous ont apprises (bien qu'involontairement) est que les Crypto ne sont plus un actif obscur, immunisé contre toute réglementation. La communauté Crypto s'en est souvenue lorsque le Département du Trésor américain a annoncé qu'il allait s'en occuper. citoyens américains bannisen utilisant le service de crypto-mixage décentralisé Tornado Cash en août.
La deuxième leçon est que, du moins au Canada, les tribunaux peuvent non seulement saisir des Crypto dans le cadre de l’application de la réglementation, mais également dans le cadre de litiges privés.
MISE À JOUR (9 décembre, 21h30 UTC):Le tribunal a accordé l'injonction Mareva, mais l'article a été clarifié afin de montrer qu'il n'a permis de saisir qu'une partie des fonds. De plus, les autorités ont saisi des fonds, au lieu de geler des comptes. Des modifications correspondantes ont été apportées à l'article, notamment au titre, au sous-titre et aux deux derniers paragraphes.
*Tous les montants sont en dollars canadiens (CAD)
Frederick Munawa
Frederick Munawa était journaliste spécialisé en Technologies pour CoinDesk. Il couvrait les protocoles blockchain, en particulier le Bitcoin et les réseaux adjacents.
Avant de travailler dans le secteur de la blockchain, il a travaillé à la Banque Royale du Canada, chez Fidelity Investments et dans plusieurs autres institutions financières internationales. Il possède une formation en Finance et en droit, avec une spécialisation en Technologies, en investissements et en réglementation des valeurs mobilières.
Frederick possède des parts du fonds CI Bitcoin ETF au-dessus du seuil de Déclaration de transparence de 1 000 $ de Coindesk.
